Ma grand mère maternelle était une personne incroyable. Née en 1923, elle faisait partie de cette génération de femmes à la Bree Van de Kamp : une parfaite ménagère mais avec un caractère bien trempé! Les mains dans le cambouis mais l’allure très chic et distinguée. Elle était couturière et créait des vêtements magnifiques. Elle savait aussi très bien chanter et c’était une cuisinière hors pair. Les souvenirs que j’ai d’elle sont emprunts de gourmandise : frappés groseille, sirop de cerises, pâtes de coins, mousse au chocolat et j’en passe.
Faire ses recettes est pour moi plus que de la simple cuisine, c’est la célébration de sa mémoire et le meilleur moyen de lui rendre hommage. Vous connaissez peut-être cette pâtisserie sous le nom du mendiant. Garni de différents fruits en fonction des saisons, c’était à l’origine un dessert de pauvre fait d’ingrédients simples et de pain rassis d’où son nom. En alsacien c’est un Bettelmann que l’on prononce dans le Haut-Rhin « Battelmonn ».
Ingrédients
- 300 g de biscottes
- 4 dl de lait demi-écrémé
- 100 g de sucre
- 1 sachet de sucre vanillé
- 4 oeufs
- 60 g de poudre d’amande
- 60 g de poudre de noisette
- 1 petit verre de kich (ou si vous n’avez pas de rhum)
- 1kg400 de cerises noires
- Canelle
- Casser les biscottes dans un saladier.
- Ajouter le lait, le sucre et le sucre vanillé, 4 jaunes d’œufs (garder les blancs de côté), les amandes et noisettes en poudre, le kirch et les cerises. Mélanger.
- Préchauffer le four à 200°.
- Battre les blancs en neige bien solides (mettez-y une pincée de sel avant de les battre). Les ajouter au mélange précédent délicatement.
- Bien beurrer un moule à manquer (moule à charnières) et mettre ensuite du papier sulfurisé.
- Verser la pâte à gâteau dans le moule et enfourner pour 40 min.
Laisser refroidir avant de déguster et comme on dit en alsacien : e Güeter! (Bon appétit)